Page 24 - CCI GUYANE - N-117 - 2019
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SOLAM, créée fin 2002, produit des jus de fruits frais et des yaourts. L’entreprise, qui
           a obtenu en 2012 la précieuse certification ISO 9001, reconduite depuis tous les ans,
           emploie aujourd’hui 44 salariés.



           « En Guyane, on écoute




           les femmes  »







           Barbara Boullanger y  travaille depuis  janvier 2003 et en est aujourd’hui la Responsable Administrative et Financière, en
           charge des déclarations sociales, fiscales et comptables, de la gestion de la Trésorerie, de la paye et de la Formation de
           toutes les sociétés du Groupe.



              Le Développement : Existe-t-il, selon   En tant qu’auditrice, je fais aussi partie
           vous, un management au féminin et si   d’un collège de personnes dont la fonction
           oui en quoi se distingue-t-il ?      est de procéder à des audits de toutes
                                                les procédures de tous les services pour
               Barbara Boullanger :  Je pense   satisfaire  à  notre  certification.  Cette
           que nous  avons un  management plus   opportunité nous donne une vision large de
           consensuel, et moins dans le rapport de   l’entreprise.
           force. Cela a souvent pour effet de faciliter
           les relations et la mise en place de certaines
           procédures  plus  contraignantes.  Les    Le Développement : Partagez-
           femmes sont respectées et leurs décisions   vous l’avis des chefs d’entreprise
           sont rarement remises en cause.      sur l’importance de l’aide fiscale à
                                                l’investissement  dans  l’économie
                                                guyanaise ?
               Le  Développement  :  Peut-on
           considérer que lorsque l’on est          Barbara Boullanger : Bien sûr, sans
           une femme et que l’on exerce une     l’aide  fiscale  on  n’aurait  pas  pu  investir
           fonction aussi importante que la vôtre   autant depuis 10 ans. D’ailleurs je suis
           actuellement à la SOLAM on doit      très bien placé pour vous le dire au vu
           s’astreindre à une organisation bien   des résultats. En Guyane on a un petit
           particulière ?                       marché et malheureusement, souvent les
                                                investissements sont disproportionnés par
               Barbara Boullanger : Je pense que   rapport au marché parce qu’il n’y a pas
           oui, bien que je n’aie jamais eu de problème   plus petit. L’aide fiscale vient compenser le
           d’organisation avant d’être « Maman ».   surplus.
           Aujourd’hui c’est différent. Pour autant, j’ai la
           chance de pouvoir travailler à mon domicile
           en fin de journée, toutes les femmes n’ont     Le Développement : Quel regard
           pas forcément cette opportunité      portez-vous aujourd’hui sur la femme
                                                en Guyane ?

               Le Développement : Qu’est-ce qui     Barbara Boullanger : La femme en
           vous plaît particulièrement dans votre   Guyane est très respectée. On les appelle
           fonction actuelle ?                  femmes «djoks » ou « poteau-mitan » parce
                                                qu’elles élèvent des enfants souvent seule
               Barbara Boullanger : Travailler dans   mais aussi elles travaillent et elles ont une
           une industrie agro-alimentaire  est très   grosse influence sur le monde politique,
           intéressant et peu routinier. En plus des   sociétale et économique. On les écoute.
           compétences purement de comptabilité, il y
           a une part importante d’analyses avant de
           se lancer dans la commercialisation d’un
           nouveau produit ou dans l’achat de nouveau
           matériel.                                                CONTACT :
                                                              SOLAM
                                                              Tél. 05 94 38 70 70

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