Page 31 - CCI GUYANE - N-117 - 2019
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« Être femme
implique plus
de travail pour
s’imposer »
Marcella Halhoul dirige deux sociétés. La première, Sasu SGD, une société de logistique et de
livraison, elle l’a créée en juin 2013 ; la seconde, Sasu EUPHORIA, une société d’import / export, a
vu le jour en février 2014.
Le Développement : Existe-t-il, selon vous, une manière bien féminine de diriger une équipe et si
oui comment se traduit-elle ?
Marcella Hahloul : De mon point de vue, il n’existe aucune différence entre le management féminin et le
management masculin.
Le Développement : Peut-on considérer que lorsque l’on est une femme et que l’on est, comme
vous l’êtes actuellement, à la tête d’une entreprise on doit s’astreindre à une organisation bien
particulière ?
Marcella Hahloul : Oui, surtout lorsque l’on est jeune et débutant dans le domaine. Car le regard qui est
porté vers la gente féminine entraîne un changement de comportement, surtout de la part des hommes. Cela nous
demande plus de travail et de poigne pour s’imposer ; plus de travail aussi pour se faire respecter et se faire connaitre
sur ce terrain. Mais une fois le message transmis, les relations s’améliorent.
Le Développement : Quelles sont les raisons qui vous ont poussée à créer votre entreprise ?
Marcella Hahloul : Principalement deux raisons m’ont poussé à créer mon entreprise. Premièrement, je viens
d’une famille de grands entrepreneurs, donc j’ai grandi avec la volonté d’avoir ce style de vie. Ensuite l’envie de relever
de nouveaux défis, le goût du challenge et, bien sûr, d’être indépendante.
Le Développement : Qu’avez-vous envie de dire aux jeunes femmes qui rechignent à l’idée d’occuper
des fonctions clefs au sein d’une entreprise ?
Marcella Hahloul : J’ai envie de leur dire : cultivez vos ambitions, n’ayez pas peur de vous imposer dans ce
monde de machistes. Si vous avez envie de réaliser un projet ou de diriger une grande boite, n’hésitez pas. Le temps
passe vite et Il vaut mieux faire que regretter de ne pas avoir fait.
Le Développement : Quel regard portez-vous aujourd’hui sur la femme en Guyane ?
Marcella Hahloul : Nous commençons à être nombreuses à entrer dans le monde entrepreneurial mais ça reste
encore timide. Plusieurs facteurs poussent la femme guyanaise à s’engager dans cette voie. Cela peut être dû au
contexte familial, à la volonté d’améliorer le cadre de vie (vie chère) ou aux contraintes de la vie.
Propos recueillis par
René Ladouceur
CONTACT : Marcella Halhoul
Sasu SGD
Sasu EUPHORIA
Portable 0694 40 92 30
Le Développement // Mai 2019 // N°117 29
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