Page 37 - CCI GUYANE - N-117 - 2019
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« Notre management
se traduit peut-être par
une main de fer dans un
gant de velours »
Alexandra Bartaud, à la tête de Parfumerie Club, emploie actuellement sept personnes. Si l’entreprise est née en 1979
à Kourou, c’est en 2003 que la mère d’Alexandra Bartaud en a repris l’activité. La parfumerie a ensuite déménagé pour
se densifier au point que, en 2012, Alexandra Bartaud en a repris la gérance à son tour. En mai dernier, elle a ouvert un
second point de vente, à Saint-Laurent.
Le Développement : Le 8 mars dernier, pour la Journée Le Développement : Comment se porte aujourd’hui
Internationale des Droits de la Femme, vous avez participé, à Parfumerie Club ? Quelles sont les principales difficultés
notre Antenne de Kourou, à la rencontre Mayouri Entreprises, auxquelles vous devez faire face ?
sur le thème L’Entreprenariat au Féminin. Qu’avez-vous tiré Alexandra Bartaud : Aujourd’hui Parfumerie Club se porte
de cette rencontre ?
plutôt bien, nous nous développons progressivement. Nous avons
Alexandra Bartaud : J’ai vraiment apprécié l’initiative de la CCI deux très jolies boutiques (Saint-Laurent du Maroni et Kourou) dans
Guyane. Créer son entreprise, c’est souvent un rêve qu’on a depuis lesquelles les plus grandes marques de luxe sont distribuées. Nos
longtemps et qu’on n’a jamais trop osé réaliser, par peur ou par équipes font de leur mieux pour accueillir et satisfaire la clientèle avec
manque de confiance en nous. Cette rencontre a permis de mélanger dynamisme et enthousiasme. Les clients répondent présents et nous
des femmes dynamiques et heureuses, pour celles qui avaient osé les remercions vivement pour la confiance qu’ils nous accordent. Le
se lancer dans la création d’entreprise, à d’autres femmes qui avaient plus difficile est peut-être l’accès aux aides financières, les banques
besoin de conseils et d’être rassurées ! Leur point commun était sont toujours très frileuses et c’est vraiment un frein à l’accroissement
d’être toutes animées par la passion et l’envie. On se rend compte de l’activité économique.
que les femmes sont souvent à l’origine de magnifiques entreprises !
Le Développement : Qu’avez-vous envie de dire aux jeunes
Le Développement : Etes-vous d’accord avec les gens qui femmes qui rêvent de créer leur entreprise ?
disent qu’il existe une manière bien féminine de diriger une Alexandra Bartaud : Le plus difficile est d’oser se lancer. Il ne
entreprise et si oui comment se traduit-elle ?
faut pas vouloir voir trop grand au départ, bien ficeler son projet et
Alexandra Bartaud : Pour moi, mon entreprise est comme ne pas hésiter à se faire aider par les organismes existants comme
mon bébé ! On y a donné vie et on en prend soin autant qu’on peut, la CCI Guyane. Si vous êtes capable de gérer un foyer vous saurez
quitte à passer des nuits blanches mais au final l’épanouissement gérer votre entreprise. Faites-vous confiance, sinon qui le fera à votre
et la satisfaction sont aux rendez-vous ! La direction d’entreprise au place…
féminin se traduit peut-être par une main de fer dans un gant de
velours..
Propos recueillis par
René Ladouceur
CONTACT :
Alexandra Bartaud
0694 28 29 27
clubbeaute@wanadoo.fr)
Le Développement // Mai 2019 // N°117 35
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