Page 11 - CCI GUYANE - N-117 - 2019
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Ashim  Balla :  Nous sommes convaincus que ce film  est une    Le Développement : Quel regard portez-vous sur la Guyane
           opportunité pour la Guyane de faire parler d’elle - nous voulons en effet   d’aujourd’hui ?
           que ce le film SISCO donne la parole à la population. Pour résoudre les    Stany Coppet : Il ya évidemment de vrais problèmes et de vrais
           défis du monde qui nous entoure, nous devons être le changement que   progrès à faire à tous les niveaux et qu’il est temps d’engager des
           nous souhaitons voir. Stany et moi sommes dans le cinéma donc nous   actions pour que le cours de l’histoire change. Mais j’ai encore et surtout
           voulons raconter une histoire, faire un film qui inspire. Nous espérons   grand espoir en voyant l’union des générations derrière des combats
           que d’autres se joindront à nous pour mener à bien ce projet.
                                                                   juste pour la Guyane. La Guyane est “Resourceful” comme disent les
                                                                   américains, pour décrire la capacité à trouver des solutions. Et quoiqu’on
                                                                   en dise, je crois en cette génération d’artistes, d’intellectuels, de sportifs,
              Le Développement : Quelles sont les particularités de ce
           film ?                                                  d’entrepreneurs, d’éducateurs, de bâtisseurs de la Guyane de demain ;
                                                                   elle est plus que jamais consciente des erreurs du passé et est aujourd’hui
              Stany Coppet : C’est d’abord une histoire policière qui se déroule   prête à la tâche. Mais comme en cinéma, comme ailleurs, tout est une
           dans un contexte complexe… La Guyane d’aujourd’hui. Mais c’est surtout   question de timing, maintenant que le moteur est allumé, la question est
           un film qui, en utilisant le genre du drame policier, fait l’état des lieux d’un   de savoir quand et comment l’action sera lancée.
           département qui est en proie aux difficultés d’une société en crise. Sisco     Ashim Balla :  Personnellement, j’ai adoré la Guyane, j’adore la
           porte un regard objectif sur notre Guyane, le chemin que nous sommes   diversité de sa culture, l’incroyable richesse de son histoire, le choc de la
           en train de prendre et les options qui s’offrent à nous.
                                                                   vie urbaine et le pouvoir absolu de la forêt amazonienne.
           On pourrait presque dire que c’est un film social et critique, avec l’ambition
           de faire bouger sinon avancer les choses.  Nos références sont plutôt   Mais j’ai aussi pu voir les quartiers difficiles ; lors de repérages nous
           “Tropa de Elite”,  “Training Day” ou la série “Narcos” et nous assumons   avons patrouillé avec la police pour sentir, voir et entendre ce qu’il se
           clairement de ne pas faire ce que j’appelle un film “touristique Walt   passe dans la rue aujourd’hui.
           Disney”. Pour nous, il ne s’agit pas de raconter une histoire consensuelle,   Cela peut sembler dur, mais ce que je vois, c’est que la Guyane pourrait
           de type conte de fée dans un monde où tout va bien. Nous voulons   être un Costa Rica qui a une industrie touristique florissante, ou pourrait
           raconter une réalité et faire entendre la voix de tout un peuple sur la   devenir une sorte de “Jamaïque” avec les problèmes sociétaux qu’elle
           scène internationale.                                   connaît - tout dépend des choix que les Guyanais feront pour leur avenir.
                                                                   En tant qu’étranger, je sens que la Guyane est à un tournant et c’est
              Ashim Balla : En terme d’histoire, la culture et l’histoire de la Guyane
           elle-même rendent immédiatement ce film différent. SISCO comprend   exactement ce que le personnage de Sisco dans le film incarne : Sisco,
                                                                   une personnification de cette Guyane. Il est un paradoxe et l’histoire porte
           des dialogues en français, anglais, espagnol et portugais ainsi que   sur les choix qu’il fait aujourd’hui et traduit les possibilités de demain.
           plusieurs autres langues. Au premier abord, le film est un drame policier,
           sous lequel se trouve un message positif puissant. Nous ne célébrerons
           pas la violence, nous souhaitons en décrire le vide et la futilité. Un autre   Propos recueillis par René Ladouceur
           aspect inhabituel du projet est que nous combinons approches de
           financement européenne et américaine : la méthode traditionnelle en
           Europe consiste à financer avec le soutien de l’État et le financement
           de l’industrie cinématographique. L’approche américaine du film    CONTACT
           indépendant consiste à engager les personnes privées et  entreprises
           qui sont en contact avec l’histoire, ou impliqué par le sujet. L’objectif est   Stany Coppet : 06 38 81 90 69
           de réunir des fonds et atteindre un public avant même que le film ne soit   Pour confirmer votre intérêt en ligne
           produit. Nous avons fusionné ces deux méthodes.                    pour Sisco : https://goo.gl/7JksAu





               C’est quoi le nouveau concept SISCO ?



               Vendredi 29 Mars, Wave of Humanity et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Guyane ont organisé, au Golf Des Trois
               Collines, à Kourou, une journée de présentation du film SISCO.
               La journée était exclusivement dédiée à des investisseurs privés, entreprises et fonds d’investissements.

               A ce parterre de chefs d’entreprise, les producteurs Stany Coppet et Ashim Bhalla, fondateurs de Wave of Humanity, ont présenté leur
               modèle innovant de financement du film SISCO.
               Il s’en est suivi un déjeuner privatif en compagnie de Carine Sinaï-Bossou, la présidente de la C.C.I. Guyane.

               A la suite du déjeuner, les potentiels investisseurs ont été invités à profiter du parcours du Golf des Trois Collines avec les producteurs.


               La société de production Wave Of Humanity est en phase de levée de fonds pour le film SISCO, qui se tournera courant
               2019 en Guyane.

               Le budget prévisionnel se situe à hauteur de 1,8 million € et l’objectif de l’opération du 29 mars était de rassembler
               40 partenaires prêts à investir dans ce projet.




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